Debrief

会報第4号 – cours d’octobre et premier examen

Voila un mois que les cours ont commencés. Ils vont de 13h10 à 16h30. Nous avons 4 cours de 45 minutes avec 5 puis 10 et de nouveau 5 minutes de pauses entre chaque cours.

Le planning du mois :

Début de cours, l’écriture

Les cours fonctionnent sur le même format, quelque soit le jours ou le Sensei. On commence par l’appel dès la sonnerie, puis dictée soit Hiragana, Katakana ou Kanji. Impressionnant, j’ai des meilleurs notes en japonais qu’en français ayant passé toute mon école élémentaire abonné aux 0. Là j’arrive à quasiment faire des sans fautes.

Hiragana :

Chaque jour, nous avons nos devoirs à la maison que les Sensei ramassent en début de cours et corrigent pour le lendemain et en échange, ils nous rendent les exercices corrigés de la veille.

Katakana :

Après la dictée, on part sur l’écriture, on apprend les mots du jour. Au début, on a appris des mots écrits en Hiragana, puis une fois ce premier alphabet maitrisé, on est passé aux mots en Katakana et depuis peu, on a commencé à apprendre les Kanji.

Kanji :

Minna No Nihongo pour la grammaire

Après cette première partie, on enchaine sur le Minna No Nihongo, le cahier de grammaire. Celui que nous avons, correspond au premier niveau, il est composé de 25 leçons et nous avons un rythme de 2 jours par leçon soit 50 jours de travail en perspective. On devrait le finir en janvier, il correspond au niveau N5 du JLPT.

Le Minna No Nihongo est une référence dans l’apprentissage du japonais. Minna No Nihongo – みんなの日本語 veut dire « Le japonais pour tout le monde ». Ce sont des manuels de japonais, développées spécifiquement pour l’enseignement aux étrangers, créés au Japon dans les années 1990.

La méthode a une approche immersive, tous les textes dont les explications sont en japonais dès le début. L’apprentissage est progressif, les chapitres introduisent de nouvelles structures grammaticales de manière progressive et avec une complexité croissante, ce qui aide à maîtriser progressivement les nuances du japonais. L’accent est mis sur l’oral, la méthode vise avant tout à donner des compétences de communication de base.

Le kit d’apprentissage est complet. Nous avons un cahier avec les exercices oraux. Il y a un cahier d’exercice pour la grammaire détenu par les Sensei, ils nous font des photocopies afin qu’ils puissent les ramasser et les corriger. Nous avons aussi un CD avec des fichiers audios pour la compréhension orale et les Sensei ont aussi des ressources informatiques avec de l’audio, des vidéos et des images pour illustrer le vocabulaires ou les exercices.

Tous nos cahiers :

Déroulé d’une séquence Minna No Nihongo

Si nous entamons une nouvelle séquence, nous passons en revue le vocabulaire de la leçon. En générale, nous avons 50 à 60 nouveaux mots par séquence. Si c’est le deuxième jour, on repasse sur tous les mots et les notions vues la veille.

En combinant les nouveaux mots de la leçon, plus les mots des exercices d’écritures puis souvent quelques mots en plus durant le cours, nous avons une moyenne de 30 mots par jours à apprendre.

Afin d’aborder les différentes notions les Sensei, nous mettent en situation et construisent les premières phrases avec les nouvelles notions. Nous avons par exemple eu pour le moment, la présentation « watashi wa xxxx desu », le déplacement, la possession, les adjectifs, le présent, le passé, etc. Puis durant la séquence, on élargie le sujet en ajoutant les notions transverses déjà vues et on complexifie au fur et à mesure du cours.

Les séquences du livre sont toutes découpées sur le même format :

  • 例文 – Reibun : une dizaine de phrases d’exemple, souvent sous la forme de questions/réponses ou de dialogues qui illustrent la notion abordée dans la séquence.
  • 会話 – Kaiwa : une vidéo avec un dialogue de la vie courante en lien avec la notion abordée.
  • 練習 A – Renshuu A : ce sont des phrases qui focalisent sur la grammaire, chaque phrase étudie un point de grammaire particulier. Par exemple, pour les adjectifs, comment les utiliser en question, comment les utiliser dans la forme négative, comment avoir plusieurs adjectifs à la suite.
  • 練習 B – Renshu B : là c’est une dizaine d’exercices souvent avec des illustrations. Quand les exercices sont des dialogues, on fait d’abord une première fois les exercices avec toute la classe puis, on se met par deux et on refait l’exercice avec le binôme.
  • 問題 – Mondai : pour finir la séquence, on passe aux problèmes, avec une première partie de compréhension orale puis une seconde partie qui reprend l’ensemble des notions vues depuis le début de la séquence.

Travail personnel

Après les cours, je file directement à la Ghest House. Déjà, je m’active à sortir le plus rapidement possible de la classe car je suis au 6F (5ème étage) et tous les niveaux sortent en même temps donc au bout de 2 minutes l’escalier est bondé et ça bouchonne.

De plus, la nuit tombe vers 17h et ça ne donne pas envie de trainer. Malgré tout, toutes les semaines, je fais un petit tour à l’une des stations de train où je passe pour faire mes courses et découvrir le quartier en même temps.

Arrêt à la gare de Okachimachi :

En travail personnel, j’ai une heure et demi de révision de vocabulaire par jour. La veille des nouvelles séquences, on doit préparer le vocabulaire et chercher les nouveaux mots, ça me prend facilement une heure car je dois aussi créer la liste dans mes cartes mémoires pour les révisions. Je dois écrire le mot en Kanji, sa lecture en Hiragana et sa signification en français.

Il y a aussi les exercices donnés par les Sensei, au moins une demi heure. Plus les exercices d’écritures avec les révisions qui me prennent une heure. Et s’il me reste du temps, je relis quelques parties du cours.

Bref, je passe entre trois à quatre heures par soir à travailler et une heure le matin de révision. En 40 ans, je n’ai jamais eu à travailler autant. En France, je pouvais m’en sortir en en faisant le minimum, ici impossible sinon c’est effet boule de neige, tu cumules le retard et tu redoubles à la fin du trimestre.

Vendredi, en allant en cours, j’ai croisé les français du matin qui finissaient les cours. Ils étaient tous crevés, le rythme est dure pour tout le monde. Dans le lot, il y en avait un qui était là depuis plus d’un an et il nous a rassuré en nous disant que le rythme allait être comme ça jusqu’à la fin. On a tout le temps l’impression d’être à la traine sans jamais être capable de prendre de l’avance, toujours à deux doigts de la noyade, « nothing but blood, toil, tears and sweat« .

Tranche de vie tokyoïte le soir en rentrant chez moi depuis la gare de Ryogoku :

Les chiffres

Le système numérique japonais est farceur, au lieu de compter de mille en mille, ils comptent de dix mille en dix mille, dix mille se disant « 万 – Man ». Donc on a fait quelques exercices sur les nombres. Un exercice consistait à donner un produit typique de son pays et de donner le prix de celui-ci. Je me suis mélangé les pinceaux et j’ai annoncé qu’en France le vin est à ¥15.000. La Sensei a réagi en disant « Takai », c’est chère. Là, je me suis demandé à combien il est le vin japonais, si pour elle 10 euros c’est chère. Puis au bout d’un moment, j’ai compris que j’avais utilisé 万 – Man pour dix mille au lieu de 千 – Sen pour mille donc maintenant dans la classe tout le monde pense que l’on boit du vin à 100 euros la bouteille en France.

Soft power

Une bonne partie de mes camarades se lèvent vers 10-11 heures le matin, le soir ils jouent aux jeux vidéos ou vont dans les salles d’arcades et se couchent tard. Ça m’a fait bizarre, tous les matins je suis levé vers 7h00.

On a tous unanimement une même passion dans la classe, c’est de regarder des animés, on réalise bien l’énorme soft power que sont les animés pour le Japon.

D’ailleurs la dernière sensation du moment que je vous conseille c’est ダンダダン – DanDaDan, même si la French Touch va tout atomiser avec la deuxième saison d’Arcane le 9 novembre prochain.

Les évaluations

Toutes les 6 séquences, on a une évaluation. On aura aussi une évaluation trimestrielle pour savoir si on passe au niveau supérieur ou si on redouble. De plus, les notes servent à faire un classement, les meilleurs élèves étant mis en avant et cela sert aussi pour l’attributions des bourses.

Nous avions, vendredi 25, notre première évaluation. Celle-ci était importante car elle permettait dévaluer notre niveau et de refaire les classes. Nous avions un score de 85% à atteindre pour passer en groupe rapide et continuer sur un rythme de deux jours par séquence. Si on échouait et qu’on avait sous les 85%, on allait en groupe lent, avec un rythme de 3 jours par séquence et en plus révision depuis le début du Minna No Nihongo. La différence de rythme entre les deux groupes fait que sur une année, il y a un décalage d’un trimestre. Le groupe lent fait en un an ce que le groupe rapide fait en 9 mois. Il ne fallait pas se rater.

Il y avait 2 épreuves, la première l’écriture avec une dictée de 10 mots (5 Hiragana et 5 Katakana) plus un exercice sur les syllabaires. Cette première partie était sur 50.

La seconde épreuve était la partie grammaticale avec des exercices sur les notions vues depuis le début des cours, notée sur 100.

Le tout faisait une épreuve notée sur 150. Je savais que sur l’écriture j’aurai tout bon. Pour être au-dessus des 85% et être pris en voie rapide, il me fallait au moins 78/100 sur la partie grammaire.

L’épreuve a été difficile, je n’ai pas pu finir dans le temps imparti et impossible de me relire. J’ai un exercice de texte à trous que je n’ai pas fait. Bref pas convaincu. Il a fallu que je patiente tout le weekend avant d’avoir la note.

Comme je l’avais deviné, j’ai eu tout bon en écriture, puis j’ai attendu la note de grammaire très stressé. Malheureusement, comme pressentie, j’ai eu 77/100 à un point de la limite, les 85% ne sont pas atteints.

Mes premières évals :

Parmi une de mes erreurs que j’aurais pu corriger à la relecture avec plus de temps, il y avait 600 qui s’écrit ろっぴゃく et que j’ai bien orthographié dans la dictée. On le retrouvait dans un exercice de grammaire sur les chiffres mais et là je me suis trompé, j’ai oublié une syllabe ろぴゃく. Le point qui aurait fait toute la différence.

J’ai passé tout le cours déprimé avec quand même l’idée de demander à la Sensei à la fin si je peux intégrer le cours rapide. Donc à la fin du cours, je lui demande en japonais si je peux changer de classe. Et elle me demande si c’est parce que j’ai peur de ne pas avoir le niveau en grammaire ? Hum, étrange sa question, pourquoi j’aurais peur de ne pas avoir le niveau en grammaire alors que je demande à être dans la classe au-dessus. En discutant, je comprend que je suis déjà dans la classe rapide, qu’ils n’ont pas tenue compte des 85% mais que le palier est baissé à 80% (et je pense aussi que ce sont les Sensei qui estiment eux mêmes si on a le niveau ou pas). Gros soulagement suite à cette explication.

De plus, je reste dans la même classe 602 avec les deux mêmes Sensei. Je ne retrouve que Paulina, la russe, avec moi, tous les autres élèves sont des nouveaux. Plus d’info sur cette nouvelle classe le mois prochain.

Et leçon pour le prochain test, il faut que j’augmente grandement ma vitesse de lecture, j’ai perdu trop de temps à déchiffrer les phrases.

続く- つづく

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